Pasteur Firmin : Vibrant Predicateur

Pasteur Firmin

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Pasteur Kich
Que dire de cet homme qui est devenu pour moi un ami et un frère! Durant ma jeunesse, dans la cour du lycée Anténor Firmin, je l’avais probablement croisé,sans le connaître personnellement cependant. Je n’étais pas dans la même section que lui. Nousfréquentions toutefois les mêmes amis : les Morquette, Pierrot Bain, Hugues Carré, Robert Antoine, Yvon Delinois, mais sans avoir eu l’opportunité de faire connaissance.
Et les années ont passé. Chacun a fait son chemin. Moi, j’ai poursuivi mes études à l’INSTH, l’Institut supérieur technique d’Haïti, pour devenir ingénieur. Lui, au Séminaire théologique évangélique de Port-au-Prince, le STEP, pour être pasteur.
Le pasteur Kichner Firmin s’est marié par la suiteavec Suze, a voyagé au Canada, s’est établi à Montréal et a commencé à prêcher l’Évangile. Puisqu’il n’y a pas de pasteur sans brebis, il a peu après fondé une œuvre, l’église Pierre angulaire.
Quelques années plus tard, je me suis moi-même établi au Canada, à Montréal, en 1976. Cependant, ce n’est qu’à la fin des années 1990 que j’aurai l’occasion de faire sa connaissance, grâce à un amicommun du lycée Anténor Firmin. Cet ami commun,Yvon Delinois, a suivi la même voie que Kichner Firmin en devenant lui aussi pasteur.
Sur l’invitation du pasteur Firmin, Yvon Delinois qui habitait en Floride est venu prêcher à Montréal.Quand j’ai su que Yvon était le prédicateur de la fin de semaine à l’église Pierre Angulaire, j’ai pris des dispositions pour aller l’écouter et le saluer.
Ce soir-là, le prédicateur, onctionné par le Saint-Esprit, livra un puissant message. Après le culte, lorsque je m’approchai de la chaire pour le féliciter, Yvon s’entretenait avec le pasteur Firmin. En me voyant arriver, il me présenta en ces termes : « Kichner, men yon lòt liseyen de lise Anténor Firmin.» C’étaient les grandes retrouvailles. Je fis la connaissance d’un homme qui allait devenir un indéfectible ami, un loyal collègue et un généreux frère en Christ.
En Haïti, j’ai rencontré un jour le pasteur Firmin à l’aéroport de Port-au-Prince. Il prenait un vol pour rentrer à Montréal. Quand je l’ai aperçu au comptoird’Air Canada, je suis allé le saluer et lui souhaiter un bon voyage de retour. Chaque fois que les circonstances le permettaient, il m’invitait à venir prêcher à l’église Pierre angulaire.
Au fil des années, notre amitié s’est approfondie. Lorsque je servais à l’église de la Communauté d’Haïti, je le conviais à venir bénir le peuple de Dieu. Le pasteur Firmin est un homme de la chaire, un vibrant prédicateur, un orateur hors pair. C’est aussi un enseignant des Oracles de Dieu, un homme de prière.
Une fois, à l’église Témoins de Jésus-Christ, dirigéepar le pasteur Robert Pyram, à Nazon, je l’ai écouté prêcher, avec une attention soutenue, un message sur les ténèbres. Ce message est resté gravé dans mamémoire.
C’est grâce à ses pressantes démarches qu’a été introduite la Mission AGC en Haïti, au cours des années 2010, après le séisme qui avait frappé et dévasté le pays.
Malgré sa mobilité réduite, le pasteur Kichner ne cesse de se rendre dans presque toutes les villes haïtiennes, par exemple Arcahaie, Jacmel, Port-de-paix, Cayès, Cap-Haïtien. Il y apporte la bonne nouvelle de Jésus-Christ, à l’intention de ceux et de celles qui ne reconnaissent pas encore le Seigneur Jésus comme leur Sauveur et leur Rédempteur.
Ah ! J’allais oublier. Le pasteur Firmin est un homme qui aime la bonne chair. Je ne vous révèlerai pas son plat préféré. Men, depi yon kanna, comme il l’appelle, pèdirout li, n-ap jwenn li byen asezone nan asyèt li. Ce fait, la sœur Suze, sa charmante épouse,vous l’expliquera mieux que moi. Dans la liste des hommes de Dieu qui savent cuisiner, j’inscris en première place le nom de Kichner Firmin.
Le pasteur Firmin a une façon bien à lui d’interpeller sa femme. J’aime à l’entendre crier : Suuuuuuuuze !
Pastè Kich, comme j’aime le nommer, possède une mémoire d’éléphant. Il se rappelle tous les événements historiques relatifs à Haïti ou au protestantisme haïtien. Je le consulte toujours quandj’écris mes ouvrages. Il est ma bibliothèque, il représente mes archives. Et il est aussi mon préfacier.
À propos de mangeaille, le pasteur Firmin ne manquera pas de me répéter : « Se sak sere kichofe. »
C’est cet homme de Dieu, cet ami, ce frère, ce prédicateur, qu’avec un extrême plaisir je prends le temps, aujourd’hui, de vous présenter.
Que le Seigneur continue à déverser sur lui et sa famille ses multiples bénédictions.
Lauture Magloire

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